Exposition consacrée au Pays du Soleil levant à la Foire de Rouen du 27/03 au 06/04/2015

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Du 27 mars au 06 avril 2015 au Rouen Parc Expo, l'exposition vous invite à une promenade dans un Japon riche de ses traditions plurimillénaires, où l'élément esthétique se retrouve en toute chose, dans les agencements des jardins comme en architecture, dans l'art du sacré tout comme dans les arts appliqués dont nous allons découvrir différents aspects tout au long de la visite.

 

 

L'ensemble de l'exposition nous transporte dans un quartier de Kyoto, la ville impériale, capitale du Japon avant que le pays ne décide, au milieu du XIXe siècle, à s'ouvrir au reste du monde et établir le centre du pouvoir à Tokyo, un port par lequel afflueront les idées et les technologies de l'occident. Les maisonnettes sont inspirées des estampes d'Hiroshigé (1797 – 1858) qui dessinait de façon évocatrice les paysages et l'atmosphère de son pays en reprenant des instants de vie quotidienne. La première de ces maisonnettes permet de s'informer sur les grandes étapes de l'histoire du pays. Dans la vitrine, deux splendides gardiens de Nio, en bois polychrome qui, selon la légende, avaient accompagné Bouddha de son vivant afin de le protéger des esprits maléfiques. On trouve ces gardiens musculaires à l'entrée des temples et des sites sacrés.

Le temple, encadré par deux lions en pierre, est une copie de l'un des pavillons du monastère Kitano Tenamangu, l'un des grands sanctuaires de la capitale impériale. Les différents éléments de l'agencement, telle cette urne à offrande datée de 1812 sont authentiques, au même titre que l'ensemble des objets présentés au sein de l'exposition.

 

 

La géophysique du Japon, dont l'une des spécificités en est le tellurisme – on en a hélas beaucoup parlé ces dernières années suite au tsunami dévastateur qui a ravagé les côtes du Japon – est expliqué par une série de panneaux réalisés par les scientifiques de Vulcania, ce centre dédié au volcanisme qu'on peut visiter au cœur de l'Auvergne. Les roches volcaniques présentées ont été recueillies sur les pentes de différents volcans japonais.

Le monde végétal est associé au sacré au Japon et le parcours de l'exposition est agrémenté de jardins mais aussi de larges socles qui présentent une collection unique de bonsaï. Certains d'entre eux sont centenaires et ont été transmis de génération en génération. La collection privée ici présentée permet d'apprécier l'attention minutieuse qui fut apportée à ces arbres des décennies durant. Ce sont aussi des supports de méditation, apaisants, qui inspirent et élèvent celui qui les contemple. Une petite échoppe propose de jolis arbres et des bonsaï d'initiation pour ceux qui souhaiteront adopter un arbre et, par celui-ci, s'imprégner de cette culture pour les années – les décennies ? – à venir...

L'histoire du Japon est indissociable du personnage du samouraï dont on découvre deux splendides armures dans un très bel écrin, cette maison kyotoïte de la fin du XVIIIe siècle en teck massicoté. Les armures sont présentées en position assise, selon la tradition. Le personnage du samouraï qui, hélas, fut remis en avant par la propagande officielle dans les années 30 lorsque le destin du Japon se retrouva entre les mains des ultranationalistes qui conduisirent le pays au seuil de son propre anéantissement en 1945. Cette page sombre de l'histoire du Japon est évoquée par le pavillon qui raconte le personnage du kamikaze, sous un jour différent de ce qu'on en a souvent dit.

D'autres jardins et les ponts en demi-lune qu'on emprunte pour enjamber une rivière sèche. L'art de la rivière sèche est l'un des nombreux aspects du paysagisme japonais, riche et complexe et qui toujours prête à la contemplation.

En passant sous un petit torii, arche en bois vermillon, on peut entrer au sushi bar qui propose plusieurs spécialités culinaires du pays du soleil levant dont les fameux sushi. L'équipe du restaurant a été formée par deux maîtres japonais et commence chaque jour dès l'aube la confection des sushi, sashimi et autres plaisirs gustatifs. L'après-midi, on peut aussi y boire un thé vert et déguster une pâtisserie, goûter une bière japonaise ou bien encore une limonade Ramune, chère au cœur de tous les Japonais. Le cadre soigné du petit restaurant est inspiré des belles tables de Kyotô.

On retrouve la tradition au sein des pavillons suivants, qui présentent une collection de meubles japonais rares et précieux grâce au concours de Monsieur Yass, antiquaire japonais qui a réuni de superbes pièces dont il saura vous expliquer les particularités. Un autre pavillon est dédié à l'art de la poupée kokeshi qui est au Japon ce que la poupée gigogne est à la Russie. Difficile de ne pas s'attendrir devant ces petits personnages dont on dit au Japon qu'ils sont habités par un kami, esprit bénéfique censé apporter plein de bonnes choses à celui qui l'acquiert ou à celui qui se voit offrir cette jolie poupée !

Une exposition dédiée à l'art du thé permet de découvrir nombre d'objets associés à ce qui est une cérémonie répétée au quotidien. Ainsi ces hibachi, braseros japonais, en bois, en métal ou bien encore en terre cuite. Une très belle collection de théières et d'ustensiles délicats sont présentés dans les vitrines du pavillon du thé. On peut aussi découvrir les thés proposés au sein de cet espace, les fameux thés verts du Japon ainsi que des mélanges délicats, fruités ou bien encore fleuris, comme ce thé à l'érable ou cet autre, à la fleur de cerisier de Kyotô, l'érable et le cerisier étant deux arbres-symboles du pays.
Kyotô, dont on découvre les trésors architecturaux, classés au Patrimoine mondial par l'UNESCO, par une exposition des travaux photographiques de Jean-Jacques Cangioni.

Et puis, les kimonos précieux, soieries brodées de fils d'or et d'argent, présentés ici par Tatsuki Takino, styliste qui détourne le kimono ancien pour l'adapter au goût du jour. Une boutique propose ses créations que l'on trouve aujourd'hui sous les plus belles enseignes de Tokyo et de Paris. Nous retrouvons ici cette manière si japonaise de réussir à concilier tradition et modernité.

Modernité japonaise qui s'invite à être découverte dans l'espace consacré aux mangas et qui nous propulse dans une ruelle de Tokyo avec sa succession d'échoppes qui proposent toutes sortes de goodies aujourd'hui en vogue de par le monde. L'univers du manga, expliqué par une succession de panneaux explicatifs qui balisent le parcours du visiteur dans ce dédale de personnages qui nous sont souvent devenus familiers. Un autre Japon qui, par cet art de l'image, a conquis les lecteurs, jeunes et moins jeunes du monde entier. La France est le second pays, après le Japon, en terme de lecteurs de mangas mais aussi, en nombre d'auteurs !

Une exposition qui sera un moment agréable de votre visite de la Foire Internationale qui a souhaité mettre à l'honneur le Japon en présentant quelques aspects de cette culture à nulle autre comparable.

 

 

 

Source : Foire de Rouen